Extrait de l'ouvrage "Qabbale et corps humain"

Josselyne Chourry (Auteur), Edition Rosicrucienne


Extrait du chapitre « La thérapie et la qabbale »

« Toute guérison passe par une modification des schémas mentaux du malade, elle implique une remise en question au niveau existentiel et surtout au niveau de la conscience. Ce travail passe par la parole issue du Verbe.

La terapeia grecque, comme la THeRouPHaH hébraïque, a un sens plus profond que leur définition commune. Se contenter de soigner une maladie en ne considérant que ses effets est un leurre qui enferme le malade dans son mensonge. Avoir la prétention de soigner un mal sans sonder ses racines, sa ou ses causes, c’est refuser au malade la possibilité de se prendre en charge. La tradition qabbaliste insiste sur la mise en avant du sens de la responsabilisation de tout être par la conscientisation de ses maux par les mots. »

Extrait du chapitre « Schéma corporel et énergétique : le foie »

« En hébreu, « foie » se dit KaVeD = 26 ; en arabe, KaBaD. C’est un stratège qui organise la libre circulation du sang et de l’énergie. Avec les mêmes lettres, nous obtenons le mot KaVoD, qui signifie « respect, honneur ». Le mot « foie » vient du latin ficus, « le figuier ». Dans le récit de la Genèse, il est dit : « Leurs yeux à tous deux se dessillèrent, et ils connurent qu’ils étaient nus ; ils cousirent ensemble des feuilles de figuier, et ils s’en firent des pagnes. » (Genèse, chapitre 3, verset 7.)

L’analogie du figuier exprime la montée du désir au niveau du foie, pareille à la montée de la sève dans l’arbre. Annick de Souzenelle nous dit que « le foie est le lieu du corps où s’engrange la lumière de l’accompli ». Le rapport du foie au désir et à l’aspiration est mis en évidence par sa valeur 26. KaVeD = 26, de même valeur que YoD-Hé-VaV-Hé (le Nom, terme qui sert à désigner Dieu). »

Extrait du chapitre « Schéma corporel et énergétique : les reins »

« On retrouve l’importance des reins dans de nombreux passages bibliques : « Dans leurs rangs, personne ne connaît la fatigue ni la faiblesse ; nul ne dort ni ne sommeille, ni ne dénoue la ceinture de ses reins, ni ne délace la courroie de ses sandales. » (Isaïe, chapitre 7, verset 27.) On trouve dans ce verset la jonction entre les germes pieds et les germes reins. Plus loin encore : « La justice sera la ceinture de ses reins et la loyauté l’écharpe de ses flancs. » (Isaïe, chapitre 11, verset 5.) On comprend mieux ainsi l’utilisation de la cordelière en tant que lien spirituel. Dans de nombreuses cultures, elle est un attribut religieux, un lien d’initiation et de transmission. La cordelière symbolise également la séparation de l’étage inférieur des instincts et désirs d’avec l’étage supérieur des aspirations spirituelles. Quand un être devient sensible à l’éveil de sa conscience, il devient en effet moins tributaire de ses propres mécanismes instinctifs. »