Extrait de l'ouvrage "Le temps"

Ouvrage collectif (Auteur), Edition Rosicrucienne


Extrait du chapitre « La vision mystique du temps »

« […] Les mystiques considèrent que ce qui est important, ce n’est pas le temps écoulé mais les expériences réalisées, leur compréhension la plus juste et la connaissance acquise. C’est ce qui contribue au développement de notre conscience objective, et plus cette conscience sera développée, plus notre pouvoir de résolution des problèmes posés par la vie sera grand. Ils considèrent que la voie la plus juste n’est pas uniquement celle de la raison, mais aussi celle des intuitions et des signes que la vie nous adresse, et dont la perception n’est envisageable que si nous sommes disponibles et attentifs pour vivre pleinement le présent et avons une conscience la plus exacte et la plus complète possible des événements qui surviennent. C’est ce que nous rappelle l’expression « vivre ici et maintenant » ou indirectement le « carpe diem (profite du jour) » des Gréco-Romains. »

Extrait du chapitre « Le temps comme phénomène psychologique »

« D’un point de vue rosicrucien, le monde matériel, comme l’explique le généticien Albert Jacquard, résulte de la perception des vibrations qui en émanent continuellement. Dans l’absolu, cela signifie que tout ce que nous voyons, entendons, touchons, sentons, goûtons, provient de stimuli vibratoires que nous interprétons en termes de sensations ou d’impressions. De ce fait, la réalité que nous attribuons aux choses est subjective et constitue une vérité relative. En somme, nous avons conscience du temps réel par notre conscience objective régie par nos facultés mentales. Le temps n’est pas à l’extérieur de nous, car c’est de l’intérieur que nous participons au temps. À vrai dire, il n’existe pour nous que le temps psychologique. »

Extrait du chapitre « La dictature du temps dans le monde moderne »

« Le rythme de vie trépidant engendré par le milieu professionnel et les priorités erronées que nous nous fixons pour faire face aux contraintes rencontrées, voire imposées, ne sont plus en adéquation avec les rythmes naturels et ont pour résultante l’émergence d’abord d’un mal-être profond, et ensuite de maladies dites de civilisation, dont le stress, l’hypertension, le diabète et le cancer sont les expressions les plus marquantes. Il arrivera certainement un moment où, ne pouvant plus subir une telle pression fondamentalement contraire à leurs intérêts profonds, les populations ainsi abusées et exploitées se trouveront à la croisée des chemins et devront faire un choix : donner la priorité à l’éphémère ou recentrer leur existence sur l’essentiel, à savoir la spiritualité, objet même de leur incarnation. Ce n’est qu’au prix d’une telle évolution que l’humanité pourra prétendre à une existence pérenne, sinon il y a malheureusement fort à parier qu’elle finira par s’autodétruire. »