Extrait de l'ouvrage "Kabbale et connaissance"

Josselyne Chourry (Auteur), Edition Rosicrucienne


Extrait du chapitre « Présentation de la kabbale »

« Un kabbaliste ne cherche pas à savoir « qui est Dieu » mais de quelle manière il se révèle aux hommes. La Révélation s’opère par la révélation d’un texte – avec une trame divine, qui donne une texture à l’humanité –, un ensemble de lettres-nombres, de mots-structures qui forment un texte-architecture parlé, rythmé, cantilé, chanté, psalmodié… transmis. Ce texte fait de consonnes, c’est Dieu fait texte, c’est Dieu révélé, le Verbe… »

Extrait du chapitre « Le bien et le mal »

« Pour un kabbaliste, étant donné que nous ne considérons nos actes que par comparaison, la notion de bien et de mal est une vision uniquement humaine. De plus, la notion de péché originel n’existant pas dans le judaïsme, la problématique du mal est envisagée d’une manière plus symbolique.

Le bien et le mal, le bon et le mauvais n’existent pas dans l’absolu. Ce que l’homme considère comme mal atteste de son incapacité d’atteindre la cible, c’est-à-dire de son incapacité d’agir en conformité avec sa nature divine. Puisque la Loi agit dans l’humanité aussi sûrement que dans le monde de la nature, l’homme doit apprendre à être en contact avec son être intérieur pour parvenir à éviter cette erreur. Alors il comprendra que l’harmonie dépend des conditions intérieures et non des circonstances extérieures. » »

Extrait du chapitre « Adam et Ève et le libre arbitre »

« La Création ne peut se maintenir que par l’antinomie, la dualité, le « boitement ». C’est une tension constante entre accompli et inaccompli, perfection et imperfection, être et apparence. Ainsi, l’adam est créé « mâle et femelle » (Gn 1, 27), et plus loin « ils sont deux, nus et non confondus » (Gn 2, 25).

Dans la Bible hébraïque, le mot TSéLa, qui signifie « côté », est employé lors de la première apparition de la femme et nous invite à une lecture métaphorique. […] La femme n’est pas extraite de l’homme, elle est l’altérité qui met en mouvement la faculté volitive ou désir. Chaque être, quel que soit son sexe physique, « sa tunique de peau », contient le souvenir de son Adam premier. »